LA SOLITUDE (DE L’AUTEUR)
J’me cogne et peste contre des murs
Quand mes paroles restent des murmures,
Je me sens las de vos silences
Plus qu’de l’angoisse d’la page blanche.
J’aime le partage et, si j’insiste
Pour que mes pages, ici, s’affichent,
C’n’est pas pour faire mon numéro,
Niveau « affaires », je suis zéro.
Des voyages immobiles sous l’encre de la bille
Qu’on couche dans un cahier ou touches sur un clavier.
Des rêves d’impossible, des flèches en cœur de cible,
Des aveux personnels qu’on veut universels.
.
J’adore les thèmes imposés,
Faire rimer « aime » avec « oser »,
Découvrir d’autres univers
Et les couvrir de quelques vers.
Je suis docile et très flexible,
Changer deux lignes m’est bien facile,
Mais je veill’rai jusqu’à l’impasse
Si, à l’oreille, un mot me froisse.
L’ivresse des vers à pieds, qu’on verse sur le papier,
Des éternels « je t’aime ! » sous le miel des poèmes.
Des joies et nos chagrins, même si ça ne rime à rien,
Ces petits bouts de soi écrits du doux des doigts
Avec mes amis, musiciens,
Compositeurs, main dans la main,
Nous travaillons, en maitres, dans l’ombre,
De belles chansons à mettre en onde ;
Et lui, qui brille dans la lumière,
Se soucie-t-il des gens, derrière ?
Sait-il seul’ment que notre moteur
N’est pas vraiment le droit d’auteur ?
C’est l’envie du poète, ces mots qu’on lit peut-être,
Des maux, sueur et larmes, des émaux pour seule arme.
Il dépeint à souhait, en refrains et couplets,
Toujours, en peu de signes, l’Amour entre ses lignes.
Un commentaire, un coup de fil,
Ou rien qu’mon mail qu’il vous refile,
Citer les noms de toute l’équipe
Et, pour de bon, en faire principe ;
Penser à nous sans vrai besoin
Et, jusqu’au bout, tendre la main,
Un juste retour d’ascenseur
Pour les beaux jours de ses auteurs.
Je vous propose ainsi un pacte,
Je me l’impose et j’en prends acte,
Faites SVP suivre vos « likes »
D’un p’tit MP, d’un bout de phrase.
MERCI
Alain VARLET