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A leurs pieds ancestraux les places sont grouillantes
Couvertes des parfums que les marchés distillent
Et les rues alignées bien propres et bruyantes
Insoumises pourtant s’en vont hors de la ville
Dans leur ombre incessante et que la nuit respecte
Les sentiers et chemins entrelacés de brume
Sous l’haleine du vent et le vol des insectes
Sillonnent les prairies comme un rouleau d’écume
Sous leurs regards hautains qui s’étirent sans cesse
La plaine par delà les dunes et les plages
Va baiser l’horizon qui tend avec mollesse
Sa frontière inconnue sa ligne de naufrage
Ils sont si merveilleux que le ciel vient y pendre
Ses nuages gonflés de tristesse et d’émoi
Immuables fiertés dressées partout en Flandres
Ils sont gardiens du temps majestueux beffrois